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voici mon débrief du match contre Soyaux Angoulême. Bonne lecture.
Grenoble n’a pas réussi à passer la deuxième
Après la belle victoire contre Carcassonne vendredi dernier sur un score fleuve (57 à 12), Grenoble avait retrouvé le visage séduisant d’une équipe pratiquant un rugby offensif apprécié de tous. Certes l’adversaire avait fait tourner, n’avait pas aligné ses cadres en prévision d’une prochaine échéance à la maison très importante, néanmoins, il était de bon ton de savourer cette belle victoire à juste titre sans pour autant s’emballer, il reste encore bien d’autres échéances décisives avant les réjouissances du printemps. Ainsi la prochaine rencontre revêtait un test important pour avoir une petite idée de l’apport de Jeff Dubois sur l’état d’esprit de son groupe hors du confort habituel d’un match à domicile. Allait-on assister à un tout autre match que celui joué à Mont-de-Marsan, il y a quinze jours ? A la tête du groupe depuis deux semaines, Jeff Dubois espère valider le travail déjà effectué comme il l’a précisé avant la rencontre : « Vendredi dernier, c’était important de valider le travail effectué. Il y avait des sourires, mais maintenant, il faut confirmer contre une équipe qui est en confiance après sa victoire à Brive. J’attends le même état d’esprit et le même engagement que vendredi dernier. »
Mais il devra faire avec un effectif qui se réduit en raison des blessures récentes (Madeira, Fusier) sans oublier les blessés de longues dates et, également l’obligation de faire reposer les joueurs les plus sollicités. Ainsi, deux espoirs ont intégré la feuille de match (Noé Théraube et Samuel Bielle-Biarrey) pour ce déplacement difficile à Soyaux-Angoulême.
Un premier acte sérieux malgré une entame loupée
C’est Grenoble qui donne le coup d’envoi, mais ce sont les Angoumoisins qui mettent la pression sur leur adversaire, notamment avec un très bon 50-22 trouvé rapidement. La touche dans les 22m permet de proposer un premier lancement, qui prend de vitesse la défense grenobloise mal connectée. Max Clément loupe son plaquage et Yan Lestrade ne peut rattraper le coup face au demi-d’ouverture de SA qui le prend de vitesse. Premier essai des hommes d’Alexandre Ruiz, après seulement quatre minutes de jeu ! (4e, 7-0), cela ne pouvait pas plus mal démarrer pour les Grenoblois, eux qui ne prenaient jamais d’essai dans les dix premières minutes de jeu. Malgré ce retard à l’allumage, les Isérois recollent rapidement au score après une pénalité réussie par Marc Palmier (10e, 7-3). Cependant, ce sont les Angoumoisins qui dominent les débats poussant les Grenoblois à la faute (4 pénalités en quatre minutes) à la suite d’une grosse séquence offensive devant la ligne d’en-but des hommes du duo Pézery-Dubois qui défendent bec et ongles leur territoire sans concéder le moindre essai. Ils encaissent seulement trois de pénalité (18e, 10-3).
Puis c’est au tour des Grenoblois d’imprimer un gros temps de jeu devant la ligne d’en-but des Angoumoisins. Cette séquence est partie d’un bon ballon récupéré dans un ruck par Barnabé Couilloud, en filou, qui met ensuite son équipe dans l’avancée et qui se terminera en terre promise par le premier des Isérois marqué par Bastien Soury, son premier de la saison. C’est encore Barnabé Couilloud, qui, d’une très bonne passe alerte son talonneur bien placé petit côté et tout seul dans le couloir des 5m. Ce dernier franchit en force. (22e, 10-8). Du bord de touche, Marc Palmier manque la transformation. Barnabé Couilloud s’illustre de nouveau en trouvant un 50-22 après un ballon perdu par la touche des Charentais. La pénaltouche met la pression sur la défense charentaise qui commet un en-avant volontaire (carton jaune) pour empêcher Bastien Soury de marquer son doublé. Essai de pénalité pour Grenoble et un nouveau carton jaune ! (30e,13-15). Les Grenoblois se retrouvent en double supériorité numérique qui débouche sur un nouvel essai (34e, 16-22) puis un trois points de pénalité (37e, 16-25). A ce moment de la partie, les Grenoblois dominent outragement. On peut regretter le fait d’avoir pris les points au pied plutôt que de tenter d’enfoncer le clou en marquant un potentiel essai sur pénaltouche. Mais ce qui est pris n’est plus à prendre a dû penser le capitaine grenoblois. La mi-temps est sifflée sur un avantage de neuf points pour les Grenoblois (16-25) tout heureux d’avoir été récompensé pour leur implication et leur sérieux pendant une bonne partie de ces quarante premières minutes. Il y a toujours des fautes largement évitables qui sont à l’origine des points de SA (14e, faute au sol, ce qui amène le premier essai de SA (7 pts), 24e, plaquage d’un relayeur (3 pts), 32e ballon perdu dans un ruck par manque de soutien, drop de SA (3 pts).) Au micro de canal+, Bastien Soury sait qu’il ne faut pas s’emballer : « Il faut finir le boulot. Il reste encore 40 minutes. »
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :6, un ballon perdu et une faute dans l’alignement de Soyaux.
Touche (Soyaux) : 6, un ballon perdu.
Mêlée (Grenoble) : 1, un bras cassé contre Grenoble.
Mêlée (Soyaux) :3, deux bras cassés contre Soyaux-Angoulême et un contre Grenoble. Mauvaise introduction à chaque fois ou ballon non talonné.
Pénalité : 7 contre Grenoble et 6 contre Soyaux et deux cartons jaunes.
Trop de déchets techniques et d’imprécisions
Comme il y a quinze jours à Mont-de-Marsan, le retour des vestiaires est encore une fois loupé. Après une mêlée introduction Grenoble, le ballon n’est pas talonné ! Le ballon change de camp dont profite immédiatement les Angoumoisins pour lancer leur demi-de-mêlée dans une phase offensive qui prend de vitesse la défense iséroise trop facilement franchie et mal connectée ! (43e, 23-25). Les Charentais ont déjà fait leur retard en à peine trois minutes, ce qui les relancent totalement et les remettent en confiance. Tout le contraire des Grenoblois qui commettent des fautes techniques qui les plongent dans le doute :47e, touche non trouvée, 49e, ballon gardé au sol par manque de soutien, 52e plaquage d’un relayeur (3pts !). Ainsi, après à peine un quart d’heure, ce sont les coéquipiers d’Antonin Berruyer qui se retrouvent à courir derrière le score (53e, 26-25), mais pas pour longtemps puisque Marc Palmier ajoute trois points avant l’heure de jeu (59e, 26-28). L’espoir renaît dans le camp des hommes de Jeff Dubois qui semblent reprendre le match à leur compte. Malheureusement, les bonnes intentions sont vite gâchées par une nouvelle faute stupide au sol qui donne trois points faciles (63e, 29-28), puis une passe en-avant lourde de conséquence. Sur la mêlée qui suit, les Angoumoisins arrivent à trouver un intervalle dans lequel s’engouffre leur ailier Dubecq qui laisse sur place la défense iséroise (66e, 34-28). Alors que les deux équipes étaient au coude à coude, le match bascule en faveur des Charentais sur deux erreurs défensives.
Et des erreurs, il y en aura bien d’autres, cette fois-ci, en attaque (67e, ballon perdu, 68e, passe mal assurée, 70e, passe en-avant, 72e, ballon arraché, puis sur une bonne séquence offensive interminable, le ballon grenoblois est perdu dans un ruck par manque de soutien (76e). C’en est fini des derniers espoirs d’un éventuel bonus défensif voire d’une victoire. Les hommes du duo Pézery-Dubois perdent pour la deuxième fois consécutive en déplacement lors de ce deuxième bloc. Deuxième défaite à l’extérieur à zéro point qui laisse bien des regrets au vu de ce que l’équipe a été capable de produire en première période. Ceci dit, cette nouvelle défaite n'est pas comparable à celle concédée dans les Landes au cours de laquelle les Grenoblois n’avaient pas fait preuve d’un état d’esprit de gagneur. En étant optimisme, ce match a montré du mieux, mais les fautes techniques ou autres pénalités largement évitables ne permettent pas de rapporter la victoire. Il reste encore bien du travail de précision et d’exigence pour ce groupe qui veut bien faire mais qui se montre trop maladroit.
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touches (Grenoble) :4, 2 ballons perdus !
Touche (Soyaux) : 6, deux ballons perdus.
Mêlée (Grenoble) : 4, un bras cassé contre Grenoble.
Mêlée (Soyaux) :9, une pénalité contre Grenoble, deux pénalités et un bras cassé contre Soyaux.
Pénalité : 4 contre Grenoble et 4 contre Soyaux.
Prochaine match contre Béziers qui a perdu chez lui et qui est en plein doute. Les Grenoblois doivent impérativement vaincre les Biterrois ! Les premiers au classement ont déjà une avance considérable : 15 points pour Vannes qui surclasse toutes les équipes, 11 points pour Colomiers qui est allé s’imposer à Béziers et 8 points pour Agen, large vainqueur de Dax.
dans le midol
les étoiles:
2 étoiles : Baret et Ployet
1 étoile : Berruyer, Couilloud, Kveseladze, Soury
"Les belles promesses de Bergès" de Mathéo Rondeau
tout l'article est basé la prestation XXL de Bergès , formé à Toulouse qui de ses 20 ans a mis la misère aux Grenoblois.
Pour Thomas Ployet: une question d'engagement
On a fait beaucoup de jeu, on a voulu déplacer le ballon, mais tant qu'il n'y a pas de combat devant, si on ne s'engage pas , c'est compliqué. c'est la mentalité , il faut avoir envie de mettre du combat. après, le ballon, on sait qu'on a des qualités pour jouer avec, il faut juste avoir l'état d'esprit."
Dernière modification par fred (03/11/25 09:00)
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Merci Fred, j'aurais tendance à dire que l'on perd trop facilement la balle dans la zone de marque !
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