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voici le retour de ma rubrique


Entre doute et espérance



Inutile de se mentir ou de se voiler la face, la première mi-temps contre Oyonnax (perdue 9 à 0) a révélé des points très faibles dans le rugby des Grenoblois : manque de puissance des avants dans les collisions ou sur la ligne d’avantage, manque de vitesse dans la distribution du ballon, une attaque qui ne franchit pas ou qui ne crée pas le désordre ou qui perd ses propres ballons. Dans les commentaires du deuxième ligne d’Oyonnax (Thibault Lassalle), celui-ci évoque le fait que le plan défensif concocté par leur entraîneur Joe El Abd a parfaitement fonctionné pour contrer toutes les attaques grenobloises avec une agressivité bien supérieure à celle de leurs homologues. Sur les dix ballons d’attaque des Grenoblois durant la première période, un seul a débouché sur une possibilité de scorer. Pour les autres, soit les Oyomen ont gratté le ballon au sol soit les Grenoblois l’ont perdu au contact. Il est évident que dans ces conditions, inutile d’espérer grand-chose. Le manque de puissance des avants conjuguée à une vitesse d’exécution trop lente n'a pas réussi à mettre sur le reculoir la défense oyonnaxienne. Il y a bien eu quatre collisions gagnées par Karim Qadiri ou par Ange Capuozzo sur les extérieurs, mais, à chaque fois, le deuxième rideau défensif d’Oyonnax arrivait à stopper l’attaque grenobloise qui manquait cruellement de vitesse ou qui perdait les ballons sur en-avant après quelques temps de jeu.

De plus en conquête, hormis la touche qui a réussi un 100 % sauf sur un bon ballon à l’entrée des 22 m en fin de première mi-temps, qui n’a pas permis de créer le danger, la mêlée grenobloise a été sanctionnée, ce qui a permis à Oyonnax de scorer au pied : première mêlée, bras cassé contre Grenoble, Oyonnax marque derrière les premiers points, puis sur deux autres mêlées pénalisées, 6 nouveaux points ont été marqués. On peut s’interroger sur les raisons d’un tel échec en première mi-temps, Fabien Gengenbacher en donne son interprétation : « il y avait trop de fébrilité, peut-être un peu trop de stress, trop d’appréhension, trop de pression sur ce match, mais on ne peut pas gagner un match quand on passe autant à côté dans l’intensité dans l’agressivité. Sur cette première mi-temps, il ne s’est rien passé de notre côté ». Et d’ajouter : « On n’a pas réussi à installer le jeu, à tenir le ballon parce qu’on a subi la défense d’Oyonnax et, ça nous a fait péter des ballons au contact, des passes un petit peu hasardeuses et, on reprend vite la pression au lieu de leur imposer le Momentum ».
En revanche, la deuxième mi-temps a été bien meilleure (remportée 14 à 10), mais il a fallu attendre la rentrée du banc pour que la physionomie du match change un peu : plus de puissance, plus de vitesse dans la conduite du jeu, plus de franchissement (3), deux essais marqués  et un refusé : l’essai refusé est dû à un plaquage en l’air ( discutable au niveau de l’interprétation du geste de l’attaquant grenoblois, est-ce vraiment un plaquage quand les deux joueurs luttent en l’air pour le ballon ?) avec deux passes au contact magnifiques (peut-être en-avant sur la dernière passe ?), le premier essai validé est le fait d’un jeu direct avec les avants à la suite d’une série de pénaltouches et( belle charge de Julien Ruaud), le troisième sur une belle relance avec passes après contact, ce qu’on n’avait pas encore vu dans les matchs de préparation.

Ces fulgurances, qui ont permis de scorer, montrent indéniablement qu’il y a de la qualité, que tout n’est pas à remettre en question. La touche tant décriée a été la grosse satisfaction du match malgré l’absence du taulier, Jean-Charles Orioli. Lilian et Mathis ont rempli parfaitement leur rôle. Mathis a apporté beaucoup de jus et de vitesse. Malheureusement Lilian est sorti sur blessure, j’espère que cela n’est pas trop grave, il grimaçait terriblement quand il est sorti du terrain. Mais cette deuxième mi-temps a encore montré trop de faiblesse en mêlée (deux fois pénalisées) et trop de fébrilité dans le jeu : 7 en-avants ! Oyonnax marque un essai à la suite d’une mêlée consécutivement à un en-avant. Autre point noir, les pénalités : 13 au total dont beaucoup de fautes au sol (3 en 9 minutes en première mi-temps !).

Pour la grande première de Fabien Gengenbacher et son staff, c’est clairement « un rendez-vous manqué » pour reprendre ses propos d’après match. Est-ce qu’il faut d’emblée crier aux loups et voir tout en noir ? Sûrement pas, mais avoir des doutes, oui. Ce n’est que le premier match, il faut raison garder et retenir le positif pour espérer mieux lors des prochaines journées. Le capitaine, Steeve Blanc Mappaz est bien conscient que tout n’est pas à jeter : « Il y a eu de bonnes choses en conquête, on était plutôt bien à part sur les mêlées. En deuxième mi-temps, on a fait quelques actions intéressantes, malheureusement par à-coup, donc tout n’est pas à jeter mais, au contraire, il faut se servir de cela pour être capable de rebondir. Il y a deux ans, on avait perdu le premier match contre Colomiers ici, on est des grands garçons et on doit être capables de rebondir. » Même sentiment pour Karim Qadiri : « On n’y a pas mis tous les ingrédients, on ne s’est pas engagé à 100%, maintenant, on sait ce que l’on a fait, on est des grands garçons, on va assumer. Dès lundi, on va se remettre au boulot. » Est-ce que les hommes de Fabien Gengenbacher seront en mesure de rendre une copie nettement plus propre face à un adversaire encore plus coriace qu’Oyonnax et, qui plus est dans leur stade fétiche de La Rabine avec l’appui du public (plus de 10 000 places !) Sachant que Vannes a surtout recruté devant pour densifier son pack qui était déjà dominateur l’année passée, la mission des Grenoblois s’annonce bien compliquée, mais gardons espoir. Rendez-vous vendredi 3 septembre à 20h45.

Dans le midol :


Les étoiles :

2 étoiles : Steeve Blanc-Mappaz

1 étoile : Capuozzo, Qadiri, Ruaud

« Un four pour la grande première » par NZ

NZ reprend surtout les propos de Fabien Gengenbacher de Steeve Blanc-Mappaz qui ont été relayés par le club : l’événement qui a inhibé les joueurs, les erreurs commises sur le terrain, un retard de 19 points à l’heure de jeu… mais NZ pointe un changement radical de système offensif passant d’un système en 1-3-3-1 en 2-4-2, d’où un manque d’efficacité dans le jeu au sol, ce « qui fait perde la fraction de seconde qu’il nous a fallu pour réagir » comme le dit Steeve. Pour NZ, le voyage à Vannes s’annonce périlleux.