Forum FCG

Bonjour les ami(e)s ,

Un peu de lecture pour démarrer la semaine


Victime de la tempête bretonne


Pour démarrer le troisième bloc, le FCG a repris, malheureusement, la fâcheuse habitude de perdre son premier match de la série, comme on a pu le constater depuis le début de saison. Stéphane Glas avait regretté lors des deux matchs perdus (Colomiers et Mont-de-Marsan) les trous d’air durant de courte période, ce qui avait été à l’origine des défaites. Cette fois-ci, les trous d’air ont été importants, surtout en première mi-temps. Pendant trente minutes, les Grenoblois ont subi, sans pouvoir les contrer, les assauts des Vannetais hyper-motivés à l’idée d’affronter le leader sur leur pelouse. Dominer de façon importante, notamment dans les zones de ruck, dans le combat sur la ligne d’avantage, les rouge et bleu n’ont cessé de reculer, n’ont cessé de sauver la patrie avec un engagement auquel il manquait la bonne dose d’agressivité.

Les Bretons, galvanisés par leur magnifique public sous une météo tempétueuse, pratiquaient un rugby très engagé avec des avants conquérants qui mettaient toute l’équipe dans l’avancée. Puis, tout leur réussissait. Pendant 30 minutes de calvaire au plus fort moment de la domination vannetaise, les Grenoblois ont encaissé 20 points. Un 20 à zéro sec, net qui faisait mal à la tête des supporters qui regardaient le match devant la télévision. Complètement sonnés, même s’il y a eu quelques réactions, rien ne voulait sourire. Il y a bien eu deux belles séquences, notamment un groupé pénétrant de 30 mètres, qui, hélas, ne donna rien à l’entrée des 22 m, et une belle offensive avec un franchissement de Taufa, mais son co-équipier au centre commit un en-avant.

Visiblement, les conditions tempétueuses, ont gêné beaucoup plus les Grenoblois que les Vannetais dans leur conduite de jeu, eux qui préfèrent évoluer sur terrain sec. Il faudra bien s’habituer aux conditions pluvieuses automnales et hivernales, cela risque de durer pendant de longues semaines. Fort heureusement, Les Grenoblois n’ont pas sombré et ont retrouvé de la force mentale pour stopper l’hémorragie et la suprématie des Morbihannais, qui commençaient, il faut bien le dire, à tirer la langue après la débauche d’énergie de la première demi-heure. Sur une belle phase de conquête, les Grenoblois progressent dans l’axe. Lilian Saseras sert parfaitement Taufa qui se propose dans l’intervalle qu’il franchit sur 10 m, un relais de Fourie, puis Mickaël Capelli se défait de plusieurs défenseurs, toute en force et en puissance, et s’arrache de la tenaille des derniers défenseurs pour s’écouler au milieu des perches ! Sublime bras de fer gagné par Mickaël dont le physique fait un bien fou au pack grenoblois. 20 à 7 à la mi-temps, tout reste possible, mais cette première période est bien la première de la saison où l’équipe iséroise s’est fait sérieusement secouer.

Regonflés à bloc dans les vestiaires, les Isérois reprennent les commandes de la partie en inscrivant rapidement un deuxième essai : 20 à 12. L’ambiance monte sérieusement devant la télé, les sourires reviennent, le bonus défensif est en vue voire pourquoi un nouvel exploit ? La pluie redouble sur la Rabine. Les conditions deviennent dantesques avec ses rafales de pluie qui balayent tout le terrain, une véritable douche qui s’abat sur les trente acteurs. Mais, c’est une véritable douche écossaise qui s’abat sur les Isérois au moment où un Vannetais transperce la défense rouge et bleu ! Tout est à refaire. Grenoble remet la main sur le ballon, occupe le camp des Bleus, presse la défense. Dès que Grenoble accélère, il y a danger. Cela fait plaisir à voir. Les Vannetais font des fautes. À la 64 ième minute, une superbe combinaison en touche des Grenoblois envoie sur le petit côté Thibaut Martel vers la ligne d’en-but, mais il commet un en-avant au moment d’aplatir sur la ligne. Il a surtout oublié, malheureusement, un coéquipier tout seul à l’aile qui n’avait plus de vis-à-vis devant lui ! C’est clairement une grosse occasion gâchée et la possibilité de revenir à moins de huit points (si transformation réussie). C’est le tournant du match. Toutes les offensives grenobloises qui suivront avorteront sur des en-avant alors qu’on sentait les Vannetais très fébriles en défense. Je pense que les Grenoblois pouvaient revenir dans le bonus défensif dans ce dernier quart d’heure voire même aller plus loin. Les conditions météo rendaient le jeu à la main difficile, ce qu’aiment faire les Dauphinois donc, sans doute qu’il aurait fallu changer de stratégie ou réduire néant les en-avant.

Cette défaite n’est pas catastrophique en soi, Grenoble n’avait la pression du résultat contrairement aux Bretons. Oyonnax a aussi connu la même mésaventure (mais sur un score moins lourd). Il faut dire que les Morbihannais misent toute leur saison sur les matchs à domicile. La fougue des hommes de Spitzer avec l’appui du public aura eu raison des Grenoblois littéralement emportés par la tempête venue à la fois du ciel et des joueurs morbihannais. Cependant, tout n’est pas à jeter. Les Grenoblois n’ont pas sombré, la mêlée a montré de belles choses avec l’intégration dans la rotation de Jérôme Rey, la grosse performance de Mickaël Capelli, la touche a été bonne (sauf pour un bon ballon en fin de rencontre) avec une très belle combinaison mais mal récompensée. Le jeu derrière a été moins bien huilé que contre Nevers, gêné par la pluie, Ange Capuozzo a encore montré de belles choses et confirme son potentiel.


Au classement, Oyonnax a fait un sérieux rapproché mais n’a pas réussi à vaincre avec le bonus offensif (gêné par la pluie). Perpignan a perdu à Nevers, victime des Bourguignons surmotivés à domicile (mais quelle indiscipline des Catalans !). Biarritz a lourdement chuté à Carcassonne (tout comme l’Usap en début de saison, ce qui montre toute l’importance de la victoire du FCG dans l’Aude). Béziers, le futur adversaire de Grenoble, a perdu à domicile face aux Columériens qui aiment faire du mal à l’extérieur. Ce championnat est très homogène et toujours aussi indécis.

La semaine prochaine, le Béziers de Best voudra se racheter au Stade des Alpes face à des Grenoblois qui devront également se racheter, cela promet au niveau de l’engagement. Est-ce que la pluie viendra embrouiller le jeu d’attaque des Isérois ? Verra-t-on le retour de certains mondialistes et de blessés pour faire souffler certains joueurs au temps de jeu important ? Le match promet. Il y a deux ans, le FCG s’était imposé (33 à 23) en se faisant peur après l’heure de jeu (deux essais encaissés dans les 20 dernières minutes).

Dans le midol :

Les étoiles :

2 étoiles : Capelli, Ancely, Gayraud (cette deuxième ligne est vraiment une grosse satisfaction de cette saison, pourvu que cela dure)

1 étoile : Rasolea ( je ne suis pas d’accord en raison du jaune stupide qu’il prend) et Rhule

« Sortie de route » par Didier Le Pallec. Le journaliste, au nom bien breton, précise que les Grenoblois ont reconnu la légitimité de la victoire des Vannetais. Pour Mickaël, « ils nous ont fait mal sur chaque impact ». Pour Stéphane Glas, qui n’est pas tendre avec ses joueurs, est très déçu de la tournure du match « Nous avons été absents sur les collisions, dans le combat. Nous avons trop subi pour espérer quelque chose. Notre jeu au pied n’a pas été à la hauteur de ce match et rien de ce que nous avions mis en place n’a été respecté. »
Pour le journaliste, qui rappelle les trois succès bonifiés, « ce Grenoble-là, c’est le jour et la nuit. Ce que confirme bien sûr Stéphane Glas « je suis surpris d’un tel bilan, que nous ayons pu passer ainsi au travers, puisqu'une heure avant le match nous en avions encore discuté avec le groupe…. Nous repartons avec zéro point ; nous ne méritions pas mieux. »

Au moins c’est clair, je sens que les séances d’entraînement seront musclées cette semaine.