Forum FCG

Bonjour les forumeuses et forumeurs ,

Epoustouflant !

Mais quelle soirée les ami(e)s ! Nous avons vécu au Stade des Alpes, ce samedi 21 avril, un match fou, indécis jusqu’à la dernière seconde, un suspense infernal et une délivrance heureuse dans un stade chauffé à blanc par tous les clubs des supporters et par un public à l’unisson de son équipe, la soutenant sans relâche, la soutenant à en perdre sa voix. Au lendemain du match, la gorge doit être passablement enrouée et, les cordes vocales doivent avoir du mal à produire un son clair et bien audible ! Peu importe la voix cassée après un tel match ! L’essentiel est la qualification pour la demi-finale samedi prochain à Montauban.

Toutes les conditions étaient réunies pour une grande fête du rugby : un soleil magnifique sans être brulant, une température déjà chaude pour la saison mais pas le cagnard du sud, les tribunes centrales pleines, un tifo magnifique, une haie d’honneur d’une intensité qui vous donne la chair de poule, des fumigènes qui vous font entrer dans un autre monde, de la pure folie ! Bravo les organisateurs de toutes ses animations ! Duncan Casey, vu après la rencontre, n’en revenait pas, il n’avait jamais connu cela auparavant en Irlande, et pourtant l’ambiance du Thomond Parck de Limerick au moment de l’entrée des Munstermen vaut d’être vécu !  De plus, on est passé par toutes les émotions durant toute la partie, les cardiaques ont dû souffrir. Comme le dit NZ : Grenoble « régulier dans l’irrégularité » D’abord de l’euphorie après le premier essai de Nkinsi qui récompense logiquement la domination grenobloise, puis bien des sueurs froides juste après celui des Biarrots, puis de nouveau un grand bonheur dès l’entame de la deuxième mi-temps : percée lumineuse de Franck, essai de Hunt, tout un symbole, lui qui va quitter le club, il sort par la grande porte, 12 points d’avance, tout y était. Et bing, de nouveau de l’angoisse avec cet essai splendide de Tawalo pour BO. Les Biarrots sont dans une grosse phase de domination, le stress monte d’un cran quand ils reviennent à deux points. Survient alors le tournant du match quand notre mêlée défonce celle des Basques sur leur introduction. C’est aussi le sentiment de Bastien Guillemin interviewé après la rencontre. Conséquence :  la domination s’inverse, Grenoble marque deux fois dont un bijou d’essai de Kilioni. 12 points d’écart et moins de huit minutes. On croit alors la demie toute proche, manque de chance : essai du BO, plus que 7 points, moins de 5 minutes, le BO est sur un temps fort, la défense de Grenoble gagne le ballon ! le public exulte. Plus que 30 secondes, pénalité contre nous, tout le monde retient son souffle et grosse poussée d’adrénaline ! Sur la pénaltouche, Grenoble récupère le ballon ! Délivrance totale quand David expédie le ballon en tribune ! Jouissance extrême, les endomorphines succèdent à l’adrénaline, c’est le pic du bonheur !

Incontestablement, nous avons assisté à un match d’une rare intensité, celle indiscutablement d’un match de Top 14 : de la vitesse dans les mouvements, des passes parfaites, quasiment pas de déchet dans les transmissions et réception du ballon, des plaquages dantesques (Kilioni et Taufa ont été énormes et que dire de Dylan Hayes ! prodigieux) pour stopper les attaques des deux côtés, des prises d’intervalles, des redoublées, des crochets, des remises intérieures …  Tout y était et nous avons vu un vrai match de rugby, un vrai de vrai ! Celui qu’on aime avec un jeu aéré, six essais au total. Rien à voir avec des purges de certains matchs de Pro D2 vus cette année voire de Top 14. À aucun moment, on s’est ennuyé dans cette rencontre. Nous n’avons pas vu un jeu de guerre de tranchées, un jeu lent avec peu de mouvement, un jeu avec une multitude de mêlées à faire et à refaire, des en-avant en veux-tu en voilà, non rien de tout cela.

Comme me disait David Mélé après la rencontre, il faut être deux pour faire un très bon match. Les Biarrots n’ont pas à rougir de leur défaite, ils ont tout donné. Rien à voir avec leurs matchs à l’extérieur tout au long de la saison. Leur rugby était d’une très grande qualité, ils ont des ailiers surpuissants. Ah ce Tawalo, il nous en a fait bien des misères dans son couloir des 5 m. Il marque deux superbes essais (le deuxième ne me semble cependant pas valable, il y a clairement un en-avant de passe, mais bon le mouvement était beau, n’ergotons pas, il y a la victoire au bout. Ceci dit je n’ai pas trouvé l’arbitre à la hauteur du match : plongeon des Biarrots dans les rucks, un coup de tête de Levi sur Talakai au moment du plaquage, cela doit bien mériter quelque chose, le même qui sèche David en rentrant sur le côté, Taumalolo qui ne rentre pas immédiatement lors de la sortie de Talakai, un en-avant non sifflé…) La densité physique de leur pack est hallucinante. Déjà au match aller, il m’avait déjà donné cette impression. En fin de match, les joueurs biarrots sont venus saluer le public et ont fait une haie d’honneur à nos Grenoblois au moment de regagner le vestiaire. Ah, ce que j’aime voir ces images.
Et nos joueurs alors dans tout cela ? Ils ont été énormissimes ! Quelle solidarité, quel état d’esprit.

Au tout début de la rencontre, j’ai senti qu’ils ne lâcheraient rien. Dès la première possession des Basques, ils les poussent à la faute en exerçant un énorme pressing, puis récupèrent le ballon et jouent très vite dans leur camp en étant dangereux ! Pas de round d’observation de la part des deux équipes d’ailleurs, la partie démarrent pied au plancher et, il en sera ainsi tout au long du match.

Durant toute la première mi-temps, les Grenoblois ont dominé leur adversaire, se créant des occasions nettes qu’ils n’ont pas su transformer. Ah il ne manquait pas grand-chose, sans doute un peu de lucidité au moment de la dernière passe, il faut dire que la défense biarrote était très bien en place et d’une agressivité sans nom. Cela jouait juste en bonne intelligence. Qu’est-ce qu’il fait plaisir à voir ce Franck Pourteau, une punaise de bonne pioche. C’est dommage qu’il n’ait pas senti le bon coup d’une relance vers la trentième minute, il préfère dégager au pied alors qu’il fallait jouer sur les extérieurs, ce qui a pour effet de redonner le ballon aux Basques en position favorable. Cela conduira au premier essai des Basques ! Il est jeune, il apprend vite, il sera encore meilleur lors du prochain match. Il suffit de s’en rendre compte après sa percée sur le deuxième essai !

Finalement pour ces barrages entre les quatre équipes classées de la 3 à 6, la logique sportive du classement a, semble-t-il, été respectée. Maintenant, place aux demies. Les deux premiers de la saison régulière vont recevoir les beaux vainqueurs des quarts de finale. Grenoble ira affronter Montauban dans sa terrible cuvette de Sapiac et sera l’outsider. Grenoble a prouvé que sa montée en puissance depuis un bon mois n’est pas qu’un simple feu de paille. Tout est permis sur un seul match même si l’USM part favori. Sur leur lancée du match de samedi, Grenoble peut créer un exploit majeur pour l’emporter. Tout est possible, il faut y croire. Tous à Montauban pour soutenir nos joueurs !!!!

Dans le midol :

5 Grenoblois dans le XV du week-end :  Taumalolo (quel match encore !)  Alexandre, Hayes, Pourteau, Taufa !!

Les étoiles :

3 étoiles : Hayes, Taufa
2 étoiles : Hunt, Nkinsi, Taumalolo
1 étoile : Alexandre, Fourcade, Dupont, Kilioni

Commentaire :  « l’âme de fond » signé NZ

NZ revient sur les Grenoblois qui ont soufflé le chaud et froid durant 80 minutes, ce mal récurrent depuis le début de saison au Stade des Alpes. Mais « il subsiste malgré tout une âme de fond » ce qui compense les imprécisions à « l’image de ces magnifiques essais signés Hunt et Kilioni … et les majuscules percées de Pourteau » NZ revient sur le tournant du match avec cette mêlée gagnée par Grenoble sur introduction biarrote, mêlée qui souffrait un peu en début de match. Dewald Senekal tire un très grand coup de chapeau à Arnaud Héguy qui a accepté de donné un coup de main en mêlée depuis deux mois pour trouver des solutions et aider les piliers , plus mobiles et moins forts sur la mêlée fermée. Pour la demie, NZ estime que Grenoble sera l’outsider et ce n’est pas plus mal. Pour Stephano , tout se jouera dans la tête, il veut, durant 80 minutes , que « l’équipe soit capable de jouer le rugby le plus dur possible et se préparer à la guerre. »

Pas sûr d’avoir à Montauban : Casey ( réponse lundi), Talakai, et Hunt, de nouveau sa cheville qui l’embête ! Bon peut-être retour de Visinia !

Le match se jouer à guichet fermé ,il n’y a plus de billet en vente pour les locaux sauf ceux que les Grenoblois ne prendront pas !

Très belle interview de Franck Pourteau, très content de faire les phases finales, il conscient d’avoir commis des erreurs aux pieds mais il a su rectifier le tir, son entente avec David Mélé est très bonne.