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#1 28/05/23 20:36

fred
Membre
Inscrit le: 30/06/07
Messages: 21662

rubrique Fred et midol

bonjour les ami.es du forum

voici mon sentiment sur cette finale



Frustrant mais….



Au jeu des pronostics avant la finale de Pro D2 entre le premier de la phase régulière, Oyonnax, et son dauphin, Grenoble, la presse spécialisée de l’ovalie était unanime pour une victoire des Oyomen sur son rival grenoblois. Tous les voyants étaient au vert pour les Haut-Bugistes : les hommes de Joe El Abd ont survolé le championnat de la tête et des épaules en terminant largement en tête avec 24 points d’avance sur les hommes de Fabien Gengenbacher, meilleure attaque avec treizième victoires bonifiées, plus de 100 essais marqués, meilleure défense alors que son homologue grenoblois n’a remporté de 5 bonus offensifs pour la septième attaque. De plus Oyonnax est sur une série de quatre matchs victorieux en championnat contre Grenoble, il faut remonter à avril 2021 pour voir le dernier succès isérois. Les deux clubs ont le même projet : celui de remonter dans le sacro-saint Top 14, l’élite du rugby national. Demi-finaliste ces dernières saisons, le club de l’Ain s’est cassé les dents au moment de franchir la dernière marche afin d’accéder à la finale, sauf que le projet de rejoindre le Top 14 était sur les rails depuis cinq saisons et qu’il était programmé arriver à son terme cette année. Pour Grenoble, l’objectif de la saison était d’être finaliste donc dans le Top 6, et pour ce qui est de regagner le Top 14, le projet est bien dans les cartons mais sans échéance précise. Cependant, la bande du duo Arnaud Héguy et Nicols Nadau a fait corps autour des valeurs du rugby pour en produire le meilleur, ce qui leur a permis de terminer le championnat dans une dynamique incroyable, surprenant sans doute, les observateurs. Cependant, les Grenoblois devront affronter l’équipe type d’Oyonnax, avec de nombreux ex-joueurs de Top 14, alors qu’il manque quelques joueurs capables de faire la différence dans le camp isérois, comme par exemple Atu Manu , Erwan Dridi.

Au moment de pénétrer sur la pelouse d’Ernest-Wallon, stade à moitié vide, un comble pour une finale, on sent sur les visages grenoblois toute l’humilité et la détermination de faire une prestation de haute lutte et de créer l’exploit en déjouant les pronostics.

Manque d’efficacité malgré les occasions


Dès l’entame, on sent que les Grenoblois ne subissent pas l’événement, ils rentrent pleinement dans leur match, contrairement aux Oyomen, plutôt indisciplinés (deux pénalités en quatre minutes). La défense grenobloise plaque à tour de bras sans faire de faute mais Oyonnax gagne les collisions. Sur leur possession, les Oyomen portent le ballon, défient la défense iséroise, alors que Grenoble joue beaucoup au pied (3 chandelles dans les 6 premières minutes, malheureusement trop longues, pas de pression à la retombée du ballon), un jeu au pied derrière la défense d’Oyonnax (sorti direct en touche) sur lancement de jeu qui ne s’imposait pas, puisqu’il y avait un deux contre deux jouables sur les extérieurs. Grenoble redoute, clairement, la défense oyonnaxienne, les zones d’affrontement, ce que confirme Nicolas Nadau : « On la craint dans la dimension physique, une équipe qui prend l’ascendant sur ses adversaires, elle prend aussi le dessus sur le jeu au pied de pression. » Aucun point n’est marqué durant les 25 premières minutes (un échec de chaque côté dans les tentatives de tirs au but). Oyonnax occupe plus le camp grenoblois (60%) et a un peu plus la possession (52%). Dans ce véritable bras de fer auquel se livre les avants, Grenoble rivalise largement, mais n’arrive pas à dynamiser ses mauls. Sur les lancements de jeu après turn-over, le jeu de passe manque d’efficacité avec des en-avant qui annulent des attaques prometteuses (7e,26e , 36e ), un surnombre est mal exploité (26ième). Néanmoins la fébrilité est des deux côtés, les Oyomen perdent deux ballons en touche alors que Jean-Charles Orioli fait un 100%. Néanmoins, les Rouge et Bleu n’arrivent pas à enchaîner. Le match est très serré, aucune équipe prend réellement le dessus sur l’autre. Cela se jouera sur du détail. Effectivement, c’est ce qui va se produire à la trentième minute de jeu. Grenoble a une très bonne mêlée à 10 m de la ligne. Le pilier gauche grenoblois s’engage avant l’introduction qui aurait dû être jouée plus rapidement. Bras cassé pour Oyonnax, tout content de se dégager au pied, mais la touche n’est trouvée. Grenoble n’exploite pas à la main la contre-attaque mais rend le ballon au pied (encore une chandelle trop longue). Plus serein, dans les zones d’affrontement, Oyonnax porte davantage le ballon, arrive à franchir en cassant des plaquages (au moins 4) et en gagnant les collisions. Sur un temps de jeu qui va durer plus de trois minutes, le demi-de-mêlée Rouge et Noir marque un essai au pied des poteaux. C’est pour ainsi dire la première réelle occasion et elle va au bout. Trois minutes avant, Grenoble avait un très bon ballon qui sera gâché bêtement. C’est indubitablement la différence entre les deux équipes, c’est- à dire entre une équipe qui est dans la maîtrise au moment opportun et une autre qui en manque sur une phase décisive. Oyonnax prend l’avantage : 7-0 (34e). Sans paniquer, Grenoble se crée une grosse occasion sur un ballon gratté au sol, mais commet un nouvel en-avant qui annule une superbe occasion. Ce manque de précision, là encore, fait toute la différence entre les deux équipes. Sur la mêlée qui suit, la mêlée grenobloise enfonce celle d’Oyonnax. Le banc demande les 3 points, les joueurs jouent la pénaltouche. Maul écroulé. Nouvelle pénalité, mais cette fois-ci jouée à la main. Pourquoi ne pas repartir en touche alors ? si, une nouvelle faute avait été commise, il y aurait eu un carton jaune. Leur ambition est louable, mais en finale, il faut marquer les points qui se présentent, ce que Romain Barthélémy demandait ainsi que le banc.

Les statistiques de la première mi-temps :

Les touches : 100% (7), deux touches perdues du côté d’Oyonnax
Les mêlées : 8, deux pénalités contre Grenoble, un bras cassé de chaque côté, une pénalité contre Oyonnax.
Les pénalités : 5 contre Grenoble, 8 contre Oyonnax.
Grenoble a eu deux occasions dans la zone de marque mais ne score pas, alors qu’Oyonnax en a autant et marque une fois.
Steeve : « c’est un combat de boxe, mais il faut qu’on tienne plus le ballon, qu’on envoie plus de jeu, on rend trop de munitions à mon goût. »


Le bras de fer continue et une domination stérile



Au retour des vestiaires, le bras de fer continue. Grenoble veut porter davantage le ballon, mais le perd après seulement quelques temps de jeu sur en-avant (48e , 57e). Le pack isérois n’arrive toujours pas à avancer sur les mauls contrairement à ceux des Oyomen. ET pourtant, Oyonnax commet des fautes : des touches pas droites (trois !), des échecs (trois !) au pied dans les tentatives de tir (pour des pénalités faciles), mais Grenoble n’en profite pas en scorant derrière. Notamment, sur une bonne séquence (54ième) au cours de laquelle le capitaine négocie mal un deux contre un à 15 m de la ligne (Qadiri tout seul dans son couloir attendait le ballon). En donnant immédiatement et avec la vitesse de Karim, c’était un très ballon d’essai ! Les premiers points grenoblois surviennent après l’heure de jeu. (63ième) : 7-3. L’espoir renaît, sachant que les Isérois nous ont habitué à finir fort. Oyonnax n’a plus le ballon, n’est pas venu souvent dans les 22 grenoblois (une fois à l’entrée de la zone de marque). Sur un bon jeu au pied de pression, Antonin récupère le ballon, mais Mathis commet une faute bête en plongeant au sol emporté par son envie. Ah, la fougue de la jeunesse peut être à double tranchant par moment. Dommage, encore un bon ballon récupéré et mal exploité au cœur d’une défense d’Oyonnax non replacée. Cette domination iséroise fait plaisir à voir, on sent que ça peut s’ouvrir à tout moment. Grenoble campe dans le camp des Rouge et Noir depuis dix bonnes minutes, mais cela reste stérile. Si en plus, l’arbitre ne siffle pas une faute évidente sur un maul porté qui progresse et qui est écroulé, plus une entrée sur le côté de Lebreton (71ième), cela devient difficile de scorer. Dans les derniers instants, je n’ai pas compris pourquoi les joueurs ont renvoyé le ballon loin dans le camp d’Oyonnax, alors qu’il faut mettre du jeu de pression quitte à jouer au pied. Pourquoi pas tenter d’envoyer vite le ballon à l’opposé sur les extérieurs (72ième , 73ième ). Pourquoi rendre le ballon, alors qu’ils sont menés ? Alors que le bras de fer est intense, que la score reste à 7-3, Grenoble craque sur mêlée fermée (trois fois pénalisées). Puis, sur faute non sifflée (Mafi qui plaque et qui ne lâche pas Steeve !). Oyonnax vient une seule fois dans les 10 m et marque l’essai de la victoire dans l’ultime seconde.


Vraiment frustrant pour Grenoble qui a tenu la dragée haute, qui a été à la hauteur du défi imposé par les Oyomen plus puissants, qui n’ont pas spécialement produit un rugby léché, mais des regrets pour Grenoble, qui, a manqué de maîtrise dans les finitions, qui n’a pas toujours fait les bons choix, qui n’a pas su être chirurgical sur les quelques occasions contrairement aux Oyomen. Une victoire 7-3 d’Oyonnax aurait été plus proche de la réalité du match qu’un 14-3.


Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Les touches : 100% (7), trois touches perdues par Oyonnax.
Les mêlées : 5, trois pénalités contre Grenoble.
Les pénalités : 7 contre Grenoble et 3 pour Oyonnax qui loupe trois tentatives.


La semaine prochaine, access match pour espérer monter en Top 14 ! Le Stade des Alpes sera-t-il plein comme en 2018 ?

En ligne

 

#2 29/05/23 20:33

profcgadonf
Membre
Inscrit le: 24/01/16
Messages: 5919

Re: rubrique Fred et midol

C’est quoi ce bordel, plus personne ne t’aime Fred ?
Sont tous partis à la chasse aux places ?






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