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bonjour les ami(es)


Bon pour la confiance mais….



Contrairement à l’année passée, les hommes de Fabien Gengenbacher débutent la saison par une victoire, qui ne souffre d’aucune contestation tant, Grenoble a réussi à maîtriser son adversaire une grande partie de la rencontre. Mais, Grenoble a bénéficié aussi du manque de réussite de la part des buteurs biterrois qui ont laissé en route 11 points dont 9 très faciles. De plus, la fin du match se termine en eau de boudin, ce qui gâche un peu la bonne impression générale du match des Isérois. Ne boudons pas notre plaisir d’une première victoire acquise avec beaucoup d’envie, beaucoup d’engagement. L’année passée, à la même époque, j’étais sorti du stade avec pas mal de doute après la défaite inaugurale contre Oyonnax où Grenoble avait été dominé physiquement en mêlée, dans les rucks, stratégiquement dans la conduite du jeu, dans l’occupation au pied. Ce ne fut pas le cas cette fois-ci, fort heureusement. Même si Béziers n’affiche pas les mêmes ambitions qu’Oyonnax, il n’empêche qu’au vu des matchs de préparation (un nul contre Grenoble, deux victoires, contre Agen (34-21) et contre Albi (35-14) et pas loin de 15 essais marqués), les Biterrois avaient des faire-valoir de quoi gâcher la fête des Grenoblois.


D’ailleurs, après cinq minutes de jeu, ce sont les hommes de Pierre Caillet qui marquaient le premier essai suite à une prise d’intervalle de l’arrière biterrois qui se déjouait bien facilement de la défense centrale grenobloise. Une fois les bonnes intentions des Héraultais récompensées, les Grenoblois ne vont pas paniquer et vont revenir dans la partie en imposant leur jeu. En moins de dix minutes, une très belle séquence grenobloise comportant de nombreux temps de jeu, de la vitesse, des sorties rapides au niveau des rucks, c’est Romain Trouilloud qui allait percer le rideau défensif biterrois totalement dépassé. 7-5 au bout du premier quart d’heure ! Et, durant les vingt-cinq minutes restantes, C’est Grenoble qui allait prendre le match à son compte, monopolisant le ballon, produisant de belles séquences offensives, poussant leur adversaire à la faute. Romain Trouilloud réglait la mire et ajoutait 9 points de plus alors que son homologue buteur en loupait six, pourtant faciles. Je regrette un peu du jeu au pied mal approprié de la part du demi d’ouverture grenoblois (un long jeu au pied bien vu mais impossible à rattraper par Lucas Dupont qui ne devait pas s’attendre à cela, un autre coup au pied qui redonne le ballon aux Biterrois qui partent en contre et qui marquent (essai refusé justement pour obstruction) et un autre ballon d’attaque joué au pied alors que cela ne s’imposait pas.

Pour la conquête grenobloise, la touche a bien fonctionné (un 4 sur 4 même si la première touche a été difficile), la mêlée a été pénalisée une fois et un bras cassé sur les 3 jouées. Les Biterrois ont été plus pénalisés (6 fois) contre 5 pour Grenoble et ils auront laissé 8 points en route contre zéro pour Grenoble. Les Isérois ont produit pas mal de séquences offensives, avec franchissement sans faire d’en-avant dans ce premier acte, ce qui est encourageant pour la suite. Grenoble a eu plus la possession, a plus occupé. A la mi-temps, Grenoble mène logiquement 16-5.

La deuxième mi-temps ressemble à la première : bon début de Béziers qui marque trois points, puis Grenoble remet la main sur le ballon, se crée deux occasions franches qui auraient dû aller au bout (45ième et 50ième). Il manque encore à cette équipe cette capacité à tuer les matchs. La grosse percée de Romain aurait dû aller au bout (Grenoble était en supériorité numérique). On sent que Grenoble maîtrise bien son adversaire qui commet faute sur faute, mais Grenoble n’arrive pas à se payer de ses efforts, commet des fautes de main. Chaque équipe loupe une pénalité. Le score n’évolue pas, on en reste à un trois à trois pendant une bonne partie de la seconde mi-temps au cours de laquelle le jeu produit des deux côtés est plus brouillon. Il y a plus de mêlées et de touches. Chose intéressante, la mêlée grenobloise prend le dessus : 3 pénalités contre la mêlée biterroise contre une seule pour Grenoble, mais deux bras cassés. En touche, deux pertes de balle.

Par contre, la faute largement évitable du capitaine a gâché la fin de la rencontre. Le talonneur biterrois en a rajouté un peu, mais Steeve aurait dû garder la maîtrise à ce moment de la partie où il ne restait plus que deux minutes à jouer. L’attaque biterroise n’était pas à ce point dangereuse, la défense grenobloise était plutôt bien en place. Grenoble a été plutôt fébrile sur la fin du match. Avant les cinq dernières minutes, Grenoble en était à 4 pénalités contre 9 pour Béziers. Sur les deux dernières minutes, les Isérois prennent trois pénalités, deux jaunes et un essai de pénalité, alors que jusqu’à ces derniers instants Béziers n’avait eu aucune occasion d’essai. On comprend, pourquoi, ils étaient tout heureux d’avoir récupéré un bonus défensif qui ne leur tendait pas les bras.

Cette victoire inaugurale (19-15 sur un petit écart) lance la saison sur une bonne note, génère de la confiance au groupe, mais il y a encore bien des points à améliorer un peu dans tous les secteurs à commencer par la maîtrise de la fin de match. Sans aucun doute, je préfère ce début de saison à celui de l’année passée.