Forum FCG

bonjour les forumeurs.euses


Une fin en beauté et des promesses



Pour ce dernier match à la maison, au Stade des Alpes, Grenoble avait pour ambition de terminer l’année en beauté et faire oublier, en partie, l’entame de saison loupée, ainsi que l’inconstance des résultats tout au long de l’année. Face aux hommes de Fabien Gengenbacher, ce sont les hommes de Fabrice Estebanez, un ex-pensionnaire du FCG de 2015-2017, qui débarquaient en Isère avec la ferme intention d’obtenir leur maintien en Pro D2, à la condition de gagner et, qu’en même temps, Rouen perde à Bayonne. Sur une bonne dynamique après avoir battu respectivement Colomiers (à la maison) et Béziers (à l’extérieur), les Bressans venaient avec des certitudes de victoire sachant qu’en face, Grenoble ne jouait que pour défendre son honneur, sa fierté, mais aussi, et surtout, fêter le dixième anniversaire du titre de Pro D2 et les 130 ans du club, de quoi néanmoins galvaniser les troupes. Ainsi, le staff grenoblois avait aligné les hommes mis au repos le week-end dernier afin qu’ils puissent se présenter avec toute la fraîcheur nécessaire et de répondre présent face au défi physique qui les attendait.

Et du défi physique, il y en a eu dès l’entame et durant toute la partie. Quel combat ! Je n’ai pas la statistique des plaquages de chaque joueur, mais, j’imagine que cela a dû faire plaisir aux entraîneurs. Poussés par les supporters bressans venus en masse, les Violets se sont battus avec une énergie de dingue sur chaque ballon, sur chaque Grenoblois, bataillant au sol pour ralentir les ballons ou les bloquer, poussant les Grenoblois à la faute dans les rucks ainsi qu’en mêlée. Il n’y a pas eu de temps mort dans ce match très rythmé. Face à des Bressans qui donnaient tout pour sauver leur peau en Pro D2, les Grenoblois ont répondu très sérieusement en étant très concentrés en défense (sans aucun doute le point positif depuis de nombreux matchs), en étant très appliqués dans les combinaisons, même s’il y a encore eu du déchet, produisant un jeu au pied intelligent, avec entre autres, un beau 50-22 (7ième). Le rugby proposé des deux côtés était agréable à suivre, avec beaucoup de vitesse et pour ainsi dire aucun temps faible. Pendant les trente premières minutes, les deux équipes étaient au coude à coude, le match étant très équilibré comme le reflète, d’ailleurs, le score (6-3) en faveur des Isérois. Quelque peu dominés en mêlée, les Grenoblois ont pris le dessus en conquête dans les airs, contrant deux ballons, notamment le deuxième qui débouchera sur l’essai d’Ange Capuozzo, qui aura encore fait parler sa vitesse et ses appuis, pour se déjouer du dernier défenseur juste avant de s’écrouler derrière la ligne ! Ange signe sa sortie avec les honneurs. Jusqu’au bout, Ange aura tout donner pour son club. Respect et bravo Ange.

A la pause, le score est favorable aux Isérois, qui mènent 13-3, mais rien n’est fait. Aucune équipe n’a véritablement pris le dessus sur l’autre.

Les statistiques en première mi-temps
En mêlée : 6, deux, deux pénalités contre Grenoble.
En touche : 6, zéro ballon perdu, 2 ballons volés. Et surtout, un essai marqué après contre en touche.
Pénalité : 7 ! (2 sur mêlée), contre 4 pour Bourg-en-Bresse. Une tentative loupée côté Bressans et un jaune pour Grenoble.

Regonflés à bloc dans les vestiaires et toujours soutenus sans faille pour les supporteurs bressans, les hommes de Fabrice Estebanez repartent de plus belle dès leur retour sur la pelouse. Ils obtiennent rapidement une pénalité qu’ils jouent en pénaltouche, s’ensuit une très belle attaque. Trompé par un crampon qui se dérobe sur un appui, Ange se fait surprendre, se reprend, stoppe in extremis l’attaquant bressan qui file à dame, mais pas l’action. Le jeu rebondit sur l’autre aile : essai des Violets : 13-10. Le match est totalement relancé. Puis, 16-10 à la suite d’une pénalité récupérée en mêlée. Sans paniquer les Violets remettent la main sur le ballon, malmènent une fois de plus la mêlée grenobloise, puis obtiennent une pénaltouche à 5 m de la ligne. Un très bon ballon en touche, un maul s’organise et termine dans l’en-but ! 16-17 à l’heure de jeu. Les supporters violets sont déchaînés en tribune et commencent à croire en un exploit de leurs joueurs. Au même moment, Rouen se fait étriller par Bayonne, Bourg-en-Bresse est virtuellement maintenus. Mais, Grenoble ne veut pas perdre une huitième fois sur sa pelouse cette saison. Contrairement aux fins de match où Grenoble terminait sur le fil en maintenant son avance coûte que coûte, les Grenoblois vont terminer le dernier quart d’heure en offrant un spectacle prodigieux marquant successivement quatre essais dont un triplé de Karim Qadiri.

Sous l’impulsion d’un Atu Manu en grande forme, tout comme Bautista Ezcurra, ainsi que son frère Filipe, les Bressans sont pris de vitesse, leur défense craquent de partout, les Grenoblois récitent les différentes combinaisons qui font mouche à chaque fois. C’est un festival de rugby flamboyant et d’essais : victoire 42-17 ! Le score final est lourd pour les Bressans qui n'ont pas démérité, qui y ont cru quelques minutes, mais ce Grenoble-là qui a joué totalement décomplexé, a produit le rugby qu’on aurait aimé voir plus souvent cette saison. Ce n’est sans doute que partie remise pour la suite. On a vu ce vendredi soir, ce qui, je l’espère, préfigurera la saison prochaine avec les Atu Manu, les frères Ezcurra, Karim Qadiri en pleine confiance, une charnière efficace, une défense toujours aussi hermétique, pour peu que le staff trouve des solutions en mêlée, l’équipe, qui se dessine pour la prochaine édition, semble afficher bien des promesses. Ce que semble indiquer NZ dans le midol en posant la question : transition terminée ?

A elle de les tenir en redémarrant en septembre sur cette lancée. En attendant, beaucoup de repos pour se ressourcer afin d’être prêt fin août. De mon côté, je vais momentanément suspendre ma rubrique.


Les statistiques en deuxième mi-temps
En mêlée : 9, 1 pénalités contre Grenoble, 1 pénalité contre Bourg-en-Bresse
En touche : 2. Aucune perte.
Pénalité : 3 contre Grenoble et 2 contre Bourg-en-Bresse. Une tentative loupée pour Grenoble.

Dans le midol

Les étoiles :
3 étoiles : Capuozzo, Qadiri
2 étoiles : Barthélémy, Blanc-Mappaz, B Ezcurra, A Manu
1 étoile : Halaifonua, Orioli